Pendant mon service militaire, je suis tombée enceinte. La décision d’avorter a été très facile à prendre. À ce moment-là, cela me semblait être la seule solution. J’étais une « fille bien », j’avais la vie devant moi, et je n’allais pas laisser cette grossesse détruire mon avenir. Alors j’ai avorté — et c’est l’avortement qui, au final, a détruit ma vie. J’ai vécu des années de culpabilité, de honte. Des années à pleurer chaque fois que le mot « avortement » était prononcé près de moi. J’ai même traversé une période où je me faisais de petites coupures. Cette douleur sourde me soulageait. Je détestais vraiment ce que j’avais fait.

Lorsque je suis devenue croyante, j’ai demandé pardon à Dieu pour ce péché. Je sais qu’Il m’a pardonné. Le problème, c’est que moi, je ne me suis jamais pardonnée. Je continuais à me blâmer, à me haïr, incapable de tourner la page et d’avancer dans ma vie. Je gardais cette zone à l’écart de Dieu, je ne Le laissais pas me guérir. Je n’étais pas prête à me remettre totalement entre Ses mains.

Puis j’ai participé au séminaire. Pendant plusieurs semaines, nous avons abordé tous ces sentiments que nous avions enfouis depuis si longtemps. C’était douloureux, mais je voyais comment, petit à petit, nous creusions plus profondément et mettions à jour toutes ces souffrances et émotions longtemps ignorées. Pour la première fois de ma vie, je me suis sentie vraiment libre. J’ai eu le sentiment d’avancer enfin. J’ai finalement remis cette partie de moi à Dieu et je L’ai laissé me guérir complètement.

Aujourd’hui, je suis sur un chemin complètement différent dans ma vie. Je travaille à plein temps dans un ministère et je vois toutes les choses merveilleuses que Dieu accomplit dans ma vie et dans celle des personnes autour de moi. Pour la première fois, je peux dire que je suis vraiment libre et heureuse.